On serait tous des menteurs ?

on serait tous des menteurs ?

On serait tous des menteurs ? 

Tu dis bonjour à un(e) ami(e)s, un(e) collègue, un(e) voisin(e) : « Salut ça va ? »

Si cette personne était décidée à dire toute sa vérité, elle te répondrait en détail : « Pas totalement, je m’inquiète pour ……., j’ai peur de ……. », etc. Mais, il/elle ment : « Très bien, merci et toi ? »

Tu l’as déjà vécue cette situation, non ? Moi, oui, j’ai déjà dit « oui ça va merci » alors que pas du tout en réalité. Cela fait partie des fameux code, des “conventions “sociétales” comme l’explique christel petitcollin dans son livre “J’ai pas les codes”

Nous mettons tous pour tout un tas de raisons, qu’il s’agisse de banalités du quotidien ou de lourdes confidences. Nous mentons tous dans notre vie, que ce soit par nécessité personnelle, par émotion, par amitié, etc.

Que penses-tu de ma nouvelle coupe de cheveux ? Vas-tu oser dire que celle-ci ne la met pas en valeur ?

Oui, j’ai déjà menti à une copine en ne lui disant pas que sa nouvelle coupe ne lui allait pas.

P*tain, j’ai embouti la voiture, je vais faire comme si de rien n’étais « ce n’est pas moi », on pourra croire que c’est arrivé sur le parking du supermarché.

J’ai été licencié, mais je ne vais pas le dire, je vais bien retrouver un job et je dirais que j’ai eu un superbe opportunité,

Je trompe mon homme, mais pour le protéger, je ne vais pas lui avouer,

Le constat reste le même, que ce soit pour des banalités du quotidien ou de plus lourdes confidences la vérité est très difficile à dire. Il est beaucoup plus facile de mentir plutôt que de se mouiller et d’affronter le réel. Finalement, c’est pourquoi nous mentons tous au quotidien d’une certaine manière.

À partir du moment où l’on ne dit rien, on ment déjà parce que mentir c’est aussi cacher la vérité.

“J’ai omis de te le dire, je ne t’ai pas menti”

Le mensonge a des conséquences sur nos relations avec les autres, mais également sur notre relation avec nous-mêmes.

Quelles sont les raisons qui nous incitent à mentir ?

D’après des études scientifiques et psychologiques, on peut mentir :

Par protection (je te trompe, mais ça te fera du mal si je te le dis). J’ai été trompé, un mensonge pour « éviter de me faire soi-disant du mal »

Par omission (j’ai planté la voiture, cependant je ne dis rien) ça je l’ai fait oui. J’ai fait comme si pour ne pas me faire « engueuler »

Par manipulation (pour obtenir quelque chose)

Par résignation (je n’aime pas ce job néanmoins il faut bien payer les factures). Oui, je me suis menti à moi-même en insistant des années dans un job qui n’avait plus de sens pour moi, dans un environnement malsain, parce que j’avais un job de cadre en CDI « ne soit pas difficile ».

Qu’est-ce qui se cache derrière le mensonge ? Qu’est-ce qui nous incite à mentir ?

LA PEUR

Mentir est tout simplement une manière de cacher notre peur. Nous racontons des mensonges parce que nous craignons que quelque chose se sache, nous avons peur des conséquences, quelles sont nos principales motivations :

  • Être moins attirant
  • Ne pas blesser l’autre (ne pas faire de mal)
  • Ne pas être aimé ou apprécié
  • du regard des autres
  • Ne pas être respecté
  • Perdre quelque chose
  • Éviter une réprimande ou une punition.
  • Par intérêt matériel.

Nous mentons pour une multitude de raisons. Néanmoins, une peur se cache presque toujours derrière ce mensonge : “la peur de la punissions”, la peur de ses conséquences, des répercussions que nous ne voulons pas connaître.

Mais, en réalité, en mentant aux autres  on se ment à soi-même.

D’après Sam Harris, spécialiste en neuroscience dire la vérité, c’est soulager notre cerveau, « L’ensemble des recherches suggère que toutes les formes de mensonge, ceux qui sont destinés à préserver les autres, sont associées à nos relations les moins satisfaisantes »,

Des chercheurs en psychologie qui ont mené une étude sur les effets du mensonge sur notre cerveau et ont pointé le rôle de l’amygdale du cerveau (encore elle) : plus les mensonges s’accumulent, plus notre cerveau s’accoutume à ces derniers, effaçant les émotions négatives (malaise, remords, culpabilité) suscités par le mensonge. Un comportement malhonnête s’accroît à mesure qu’il se répète.

Le mensonge est redoutablement efficace à court terme pour faire baisser la peur qui nous submerge, oui, mais il n’est qu’un pansement, car le problème (la vérité) est toujours là. Même sous un minuscule mensonge peut se cacher une immense peur.

Le mensonge nous permet d’enterrer la peur pendant quelque temps et nous donnent une sensation de fausse sécurité.

Pourquoi est-ce si difficile de dire la vérité ?

En osant dire la vérité, nous savons que nous allons ensuite devoir l’affronter. Or, on n’a justement pas envie de se confronter au jugement de l’autre. Il faut admettre qu’il est assez compliqué de se mettre face au jugement d’autrui lorsque l’on a déjà honte de notre comportement. En mentant, on se rend très souvent compte que l’on adopte un comportement lâche.

Dans la majorité des cas, cela provoque des sensations, des émotions et des pensées personnelles, que nous ressentons après avoir menti telles que :

  • De la culpabilité
  • De l’anxiété
  • Le doute
  • un sentiment de mal-être

Mentir est pour nous une manière d’arranger la vérité, quitte à ne pas être transparent envers l’autre, et de ne pas être honnête envers soi-même.

On va occulter, omettre, nous nous mentons fréquemment à nous-mêmes en nous disant que nous n’avons pas trahi la vérité, mais que nous avons seulement oublié d’en révéler une partie. Bien sûr, omettre de dire la vérité ce n’est pas pareil que mentir, mais aux yeux de la psychologie du mensonge, cela a les mêmes conséquences.

On va inventer ou falsifier, nous modifions une information, nous l’inventons ou la déformons de manière délibérée. Ceux-ci sont les plus difficiles à mettre en œuvre, car ils demandent de la mémoire, de l’agilité mentale.

Alors certains diront : toute vérité est-elle bonne à dire ?

Être sincère avec soi-même est de s’interroger sur les réelles motivations de notre mensonge. Quelle peur se cache derrière ?

Lorsque nous mentons, posons-nous la question de savoir si nous ne nous donnons pas bonne conscience en nous disant que c’est pour “protéger” l’autre.

En réalité, c’est parfois pour nous protéger nous-mêmes de la peur que nous pouvons être amenés à mentir. Il peut également être tentant de dire à l’autre ce qu’il veut entendre (oui ta coupe de cheveux est top, bien sûr que non, je ne t’ai pas trompé…)

Ne pas dire la vérité, c’est cacher quelque chose et prendre le risque de créer une distance et de compliquer la relation. Ne pas dire la vérité, c’est aussi s’exposer au risque de voir l’autre le découvre par lui-même, peut-être de manière plus brutale la vérité.

La majorité de nos mensonges sont « des réflexes, instinctifs, auxquels on recourt pour se protéger ».
De quoi ? « D’une peur physique, morale, matérielle ou psychique (honte, perte d’estime de soi…)

Pour protéger la relation établie, on ment par peur d’être privé de l’amour, au sens large, de l’autre. » Selon le psychothérapeute américain Brad Blanton, le mensonge est d’abord « un acte défensif ».

Ceux qui ont tendance à dire tout ce qu’ils pensent, sont avant tout très sûrs d’eux, assure-t-il « Ils ont une telle confiance en eux qu’ils ne sont pas retenus par la crainte de perdre l’amour de l’autre. »

Ayant mis au point la méthode “Transformez votre vie en disant la vérit锓Surmontez la merde et soyez heureux”. Il est convaincu que c’est en apprenant à dire absolument tout ce qui nous passe par la tête sans aucune censure que nous pouvons apprendre à nous connaître et à connaître les autres. Se décharger des pensées et des jugements qui nous tourmentent serait, selon lui, le seul moyen de vivre des relations authentiques.

Bronnie Ware infirmière en soins palliatifs, a passé des années à recueillir les regrets de ses patients qui se confiaient, et elle les compilera dans son livre infiniment instructif et précieux : les 5 plus grands regrets des personnes en fin de vie.

Les voici du 5ᵉ au 1ᵉʳ plus grand regret :

5 -J’aurais dû m’accorder le droit au bonheur.

4- J’aurais dû rester proche de mes amis.

3- J’aurais dû assumer mes sentiments.

2- J’aurais dû travailler moins.

1- J’aurais préféré vivre ma vie, pas celle des autres.

Ces regrets sont les conséquences des choix qu’ils ont faits, dits, ou qu’ils n’ont pas faits, pas dits par peur.

Je prône l’authenticité, la sincérité, l’honnêteté et je me mens à moi-même, en n’affrontant pas mes peurs ?

Mais :

  • Je n’ai pas osé exprimer mes sentiments par peur de la réponse
  • j’ai persévéré dans ce job par peur du changement, du regard des autres
  • j’ai travaillé comme une acharnée, par peur de ne pas être compétente, par peur du regard des autres,
  • j’ai aussi menti par omission, modifié l’information par protection, résignation, manipulation, effectivement pour ne pas faire de la peine, pour obtenir la vérité en prêchant le faux, pour éviter une réprimande, pour paraitre forte etc…

Et, force est de constater que la liste est longue quand on y réfléchit !

La prochaine fois que vous vous surprenez à mentir, demandez-vous de quoi vous avez peur à ne pas dire la vérité ? Soyez honnête avec vous-même…

Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu’un mensonge qui réjouit.

Mieux vaut une vraie tristesse à une fausse joie.

La vérité fait mal, mais le mensonge détruit.

Tu as déjà menti ? On t’a déjà menti ? Qu’en penses-tu toi, il vaut mieux mentir ou dire la vérité ?

Tu peux me laisser un commentaire si tu le souhaites ci-dessous ou sur instrgram 🙂 j’y répondrai avec plaisir.

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Telle une Exploratrice, partie en croisade en quête du Graal « l’antidote », ma mission : te transmettre mon parcours en toute authenticité (sans filtres) parce que je sais, on aime bien les filtres (faux self) pour se fondre dans la masse tel un caméléon.

Un melting-pot des expériences de ma vie d’atypique. Afin de t’aider à te comprendre, t’accepter tel(le) que tu es en assumant ton plein potentiel, bien vivre avec tes différences et d’avancer dans ce monde rempli de préjugés avec autodérision, humour et légèreté.

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